Le phénomène ijimé
Un terme assez peu connu mais pourtant un véritable problème, voir un problème de société au Japon.
Ce phénomène est courant dans les écoles au Japon, sans toutefois le généraliser : un ou une élève de 8 à 17 ans est le sujet de rejet d'une partie ou de toute la classe. Quelques fois, ce rejet est accompagné de brimades, de calomnies, de vols ou de violences. L'élève est complètement seul contre tous car les autres élèves n'osent pas aider la victime de peur de se retrouver eux-mêmes rejeté. Voir plus, les élèves se sentent obligé de brimer l'ijimé pour que l'on ne croit pas qu'ils ont de la sympathie ou de la pitié envers lui.
Ce phénomène est parfois organisé par un ou des élèves qui sont suivit presque aveuglément par les autres membres de la classe.
Ce rejet n'est quasiment jamais dû à un racisme, une différence de religion ou de classe social mais bien souvent pour un motif des plus bénins : coiffure, apparence vestimentaire, un tic, de l'acné, un parent qui perd son emploi, un élève qui n'a pas de GSM à la mode,...
De nombreux cas de dépressions et certains cas de suicides sont dus au phénomène d'ijimé. Certain ijimé deviennent par la suite de Hikikomori (enfermement, personnes qui refusent de quitter leur chambre),
Le problème est connu, et certaines campagnes de sensibilisations ont vues le jour.
Ce problème, qui existe bien sur dans chaque pays, est plus important au Japon, sans doute par leur instinct de groupe qui tend à faire passer l'intérêt du groupe avant celle de l'individu. On peut comprendre alors l'envie d'une classe de se séparer un élément différent/marginal qui ne s'intègre pas.
On parle aussi d'ijimekko qui désigne les enfants victimes d'ijime
Manga qui parlent de ce problème :
Vitamine de Keiko Suenobu
L'étrange Petite Tatari de Kanako Inuki
Hana Yori Dango de Yôko Kamio
Imbéciles heureux ! de Eishô Shaku (Tome 2)
Psychometrer Eiji de Yûma Andô & Masashi Asaki
Magie intérieure de Saki Hiwatari
Ki-itchi !! de Hideki Arai
La Dame de la Chambre Close de Minetaro Mochizuki
Roman
Ijimé, la loi du plus fort roman d'Huguette Pérol
Le phénomène Hikikomori
Hikikomori peut se traduire par se confiner, se retrancher.
Comme pour le phénomène de l'ijimé, le terme d'hikikomori, bien qu'assez peu connu, est un véritable problème de société au Japon.
On raconte bien des choses à ce sujet, qu'il y en aurait des millions au Japon, que c'est toujours le fils ainé de la famille, et bien d'autres choses ; la réalité est bien différente.
L'hikikomori se caractérise par le retrait complet d'une personne entre 20 et 30 ans envers la société. Une réclusion ''volontaire'', un retrait social, une recherche de non-communication avec les autres si ce n'est peut-être, pour certains, par l'intermédiaire d'internet.
La personne reste chez elle, coupe toutes relations avec autrui que cela soit au niveau des études, professionnel, familial... Ils restent chez eux dans un cocon de sécurité, se réfugiant dans la télévision, les jeux vidéo, Internet, la lecture ... Certains sont attirés par une passion qu'ils poussent à l'extrême. D'autres vivent à l'envers de la société : vivant la nuit, dormant la journée. Certains d'entre eux peuvent avoir une attitude violente, de dépression ou des problèmes de nutrition.
L'hikikomori pourrait s'apparenter avec l'agoraphobie mais il lui est quand même totalement différent dans le sens où l'hikikomori est lié à la société, aux règles qu'elle impose contrairement à l'agoraphobie qui est lié aux lieux, aux espaces, à la foule ...
Ce phénomène n'existe bien sûr pas qu'au Japon, chaque pays fortement industrialisé a son lot d'hikikomori.
Voici quelques chiffres sur ce phénomène. Selon certaines sources, plus de 75% d'hikikomori sont des hommes. L'âge moyen des hikikomori est de 26 ans. Au Japon, il y aurait 0,2% d'hikikomori ce qui représente quand même près de 250.000 personnes. Certains hikikomori restent chez eux pendant des mois, voire des années. Certaines sources parlent de personnes ayant été cloîtrées chez elles pendant 12 ans malgré une aide psychologique.
La cause de l'hikikomori est inconnue dans près de 40% des cas, les 60% des cas connus sont dûs au stress, au chômage apparaissant au Japon, au changement, aux problèmes scolaires, à l'ijimé, au refus de la société, aux traditions ...
L'une des causes majeures étant sans doute que nos sociétés permettent sans problème l'isolement social chez soi grâce à la technologie et au confort moderne : télétravail, achat sur internet ...